|
|
Les grandes divisions du règne végétal
Pendant longtemps, la division des êtres vivants entre Animaux et Végétaux
incluait les Bactéries et les Champignons dans le Règne végétal.
De nos jour, on tend plutôt à distinguer divers grands ensembles :
• les procaryotes, dépourvus de noyaux, regroupant les Bactéries
et Archéobactéries ;
• les eucaryotes, munis d'un noyau caractéristique, incluant Protistes, Champignons et Végétaux.
Certaines bactéries (Bactéries vertes, Bactéries pourpres...) furent les
premières à présenter de la chlorophylle, rendant ainsi possible
l'utilisation de l'énergie solaire, captée par divers photosystèmes.
Les Cyanobactéries (autrefois appelées algues bleues) marquent une
évolution supplémentaire en gagnant la capacité d'utiliser l'eau comme
donneur d'hydrogène (et en rejetant ainsi de l'oxygène) tandis que les
bactéries vertes et pourpres dont elles dérivaient utilisaient des sulfures
(rejetant ainsi du soufre).
Les Algues sont les premiers eucaryotes végétaux. Elles sont
apparues il y a trois à quatre milliards d'années suite à différentes
endosymbioses avec des cyanobactéries devenues chloroplastes. Ce
phénomène d'endosymbiose s'étant produit à diverses reprises, on rencontre
donc plusieurs lignées d'Algues.
Il en est de même pour les Champignons parmi lesquels on distingue :
• les Myxomycètes, également appelés animaux-plantes et apparentés aux
protistes flagellés ;
• les champignons aquatiques (Saprolègnes, "Mildious"...) issus des
algues ;
• les champignons à proprement parler, ou Amastigomycota.
Les Lichens, dont la vie, terrestre, est dépendante d'un milieu
néanmoins humide, résultent de l'association particulière d'une
cyanobactérie ou d'une algue verte avec un champignon.
Ces plantes inférieures (Algues, Champignons et Lichens) forment l'ensemble
des Thallophytes ; en effet, elles ne possèdent ni tige, ni feuille, ni racine, mais uniquement un thalle (du grec thallos, rameau aplati)
plus ou moins structuré.
Les Mousses, encore appelées Bryophytes, sont les premières
plantes vraiment adaptées au milieu terrestre malgré l'absence de racines ou
de vaisseaux conduisant la sève.
Ces éléments, associés à des feuilles nettement différenciées, sont
présents chez les Fougères ou Ptéridophytes, les Préspermaphytes
(Cycas, Ginkgo) et les Spermaphytes (Conifères, Plantes à fleurs). Ce
sont les plantes vasculaires ou Rhizophytes.
Bryophytes, Ptéridophytes, Préspermaphytes, et Spermaphytes constituent les plantes terrestres ou
plantes supérieures. On les appelle
également les Cormophytes en raison de la présence d'un axe aérien ou cormos.
Préspermaphytes et Spermaphytes sont également appelés Phanérogames
(du grec phanéros, visible et gamos, mariage) en raison du caractère
particulièrement visible des phénomènes de la reproduction. Les autres
végétaux sont dénommés Cryptogames (vasculaires ou non vasculaires)
étant donné les modalités généralement discrètes de leur reproduction (du
grec kruptos, caché).
Les grandes divisions du règne végétal
Les taxons
Il existe ainsi neuf grandes divisions au niveau du règne végétal :
Bactéries, Cyanobactéries, Algues, Champignons, Lichens, Bryophytes,
Ptéridophytes, Préspermaphytes et Spermaphytes, chacune regroupant des
végétaux très différents des autres groupes.
Ces divisions fondamentales sont nommées embranchements ; Ceux-ci se
subdivisent à leur tour en classes, ordres et familles,
voire en sous-embranchements, sous-classes, sous-familles...
Par exemple, l'embranchement des Spermaphytes se divise en trois
sous-embranchements : Gymnospermes, Chlamydospermes et Angiospermes ; Ces
dernières regroupent deux classes : Monocotylédones (Monocots) et
Dicotylédones (Eudicots) ; la classe des Dicotylédones se scinde encore en six
sous-classes, chacune englobant plusieurs ordres qui regroupent également
diverses familles.
Ces unités de classification sont regroupées sous le terme général de taxons.
Pour permettre de se repérer plus aisément au sein de cette classification,
des suffixes spécifiques ont été créés : les ordres par exemple se
terminent en ales, les familles en acées :
Ex. : l'ordre des Rosales, la famille des Rosacées.
Les familles contiennent elles-mêmes un nombre variables d'espèces,
ces dernières étant groupées en genres.
Nomenclature binaire
Le naturaliste Linné a défini cette nomenclature, qui permet de
caractériser chaque espèce par deux noms latins.
Le premier correspond au nom de genre, le second au nom d'espèce :
Ex. : Rosa canina et Rosa repens
correspondent à deux espèces du genre Rosa et habituellement confondues
sous le nom d'Églantier. Enfin, le nom d'espèce est suivi par le nom du premier
botaniste à l'avoir décrite, ce nom pouvant être abrégé (par ex. : L., pour
Linné).
|
Références bibliographiques
Guignard J.-L., 2001. Abrégé de botanique. Éd. Masson.
|
|
|
|