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Renoncule rampante

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Nom latin : Ranunculus repens L.
Famille : Renonculacées
Habitat : Prés, marécages, bord des routes et des chemins,
terrains cultivés, sur sol humide, calcaire ou argileux et légèrement
acide, parfois bord de forêts ou dunes, jusqu'à 2500 m d'altitude
Floraison : Mai - septembre
Fréquence : Partout |
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Type végétal : Herbacée vivace
très variable, généralement duveteuse, avec de longs stolons rampants,
radicants aux nœuds
Taille : De 10 à 60 cm
Feuilles : Feuilles basales pétiolées, à 3 segments très
dentés, le lobe médian étant pétiolulé
Fleurs : Fleurs régulières jaune doré, 20-30 mm, à sépales
étalés, en grappes lâches, irrégulières
Fruits : Akènes à bec grêle, incurvé
Toxicité :
Essentiellement une toxicité
cutanée, la littérature ne signalant que de rares cas d'intoxication par
ingestion, la plante étant habituellement dédaignée par le bétail
Nature du toxique : Glucoside appelé ranunculine, dégradé
par hydrolyse en une lactone irritante, la proto-anémonine, rapidement
inactivée en anémonine, par dimérisation spontanée, ce qui explique la
relative innocuité de la plante à l'état sec
Organes incriminés : Plante entière mais surtout les
feuilles (0,12 mg/g de ranunculine)
Symptômes :
• Irritations cutanées plus ou moins graves provoquées par simple
contact : érythème avec démangeaisons modérés, œdème,
eczéma, cloques • Irritations locales du tube digestif par ingestion :
stomatite sévère avec inflammation, brûlures, ulcérations
Remarques :
• A noter l'existence d'autres espèces de renoncules : R.
flammula, petite douve, R. auricomus, renoncule à tête d'or,
R. sardous, renoncule des marais et R. thora, cabaret, ainsi
que de très nombreuses autres, toutes potentiellement toxiques.
• Dans l'antiquité, le poison extrait de R. sardous fut
utilisé au cours d'autosacrifices par les guerriers ibères vaincus au
combat. Les anciens (Dioscoride, Pline) l'avaient baptisée "herbe
sardonique", la supposant originaire de Sardaigne. Comme elle provoquait
une crispation caractéristique du visage au moment de la mort, on parlait
alors de "rire sardonique".
• R. thora (du grec phthora : destruction,
perdition) fut utilisée autrefois par les chasseurs des Alpes et des
Pyrénées pour empoisonner leur flèches.
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