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Digitale pourpre

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Nom latin : Digitalis purpurea L.
Famille : Scrofulariacées
Habitat : Bois clairs, broussailles, sur sol acide, jusqu'à
1000 m d'altitude
Floraison : Juin - septembre
Fréquence : Assez commun |
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Type végétal : Herbacée
bisannuelle ou vivace à vie brève, grisâtre, poilue, à tige généralement
non ramifiée, creuse, glabre à la base
Taille : De 0,5 à 1,5 m
Feuilles : Feuilles inférieures disposées en rosette
basale, supérieures alternes, ovales à lancéolées, effilées en un pétiole
ailé, munies de dents émoussées
Fleurs : Fleurs irrégulières en tube bilabié renflé, 40-55 mm,
pourpres, parfois blanches, soyeuses et luisantes, avec des taches ou des
anneaux plus foncés à l'intérieur, en longues grappes unilatérales ; lèvre
inférieure poilue à l'intérieur et sur le bord ; calice à 5 sépales ; 4
étamines
Fruits : Capsules coniques, renfermant de très nombreuses
petites graines
Toxicité :
Plante à considérer comme
potentiellement très toxique
Nature du toxique : Hétérosides cardiotoniques, également
appelés cardénolides (digitoxine = digitoxoside = digitaline), principaux
responsables de la toxicité et saponosides (digitonoside, tigonoside),
pouvant, du fait de leur propriétés tensioactives, influencer l'absorption
intestinale des cardénolides
Organes incriminés : Plante entière mais ce sont les
feuilles qui sont le plus souvent à l'origine des intoxications, suivies
des graines
Symptômes :
• La symptomatologie est similaire à celle observée à la suite d'une
intoxication médicamenteuse par la digoxine ou la digitaline
• Troubles digestifs : vomissements prolongés et parfois diarrhées
• Troubles neurosensoriels : somnolence ou agitation, apathie,
confusion mentale, difficultés de concentration
• Troubles visuels : dyschromatopsies, scotomes scintillants, flou
visuel, halos colorés en jaune
• Troubles cardiaques : bradycardie prononcée, troubles de
l'automatisme (BAV, tachycardie ventriculaire, fibrillation
auriculaire...), hyperkaliémie, fibrillation ventriculaire, mort
Remarques :
• A noter l'existence d'autres digitales toxiques (outre D.
lutea) avec notamment D. grandiflora, la digitale à grandes
fleurs (plante plus velue, feuilles plus larges, fleurs jaune pâle, 40-50 mm,
renflées, faiblement nervurées de brun rougeâtre à l'intérieur) et D.
lanata, la digitale laineuse, espèce voisine de D. purpurea,
qui fournit digoxine et digitoxine pour l'industrie pharmaceutique. Ces
espèces sont toutes à considérer comme très toxiques
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