Généralités

Description

Toxicité


Clématite


Nom latinClematis vitalba L.

Noms communs : Clématite des haies, clématite vigne blanche, herbe aux gueux

Famille : Renonculacées

Habitat : Lisière de bois, haies, broussailles, fourrés, sur sol calcaire, généralement à basse altitude

Floraison : Juillet - septembre

Fréquence : Grande Bretagne, Belgique, Pays-Bas, France, sud de l'Allemagne ; naturalisé en Irlande et au sud de la Scandinavie

 


Type végétal : Plante grimpante lianescente, ligneuse, caduque et vigoureuse, à tige grêle, anguleuse, souvent rougeâtre au niveau des parties jeunes, à écorce se détachant en lanières

Taille : De 2 à 8 m, parfois plus

Feuilles : Feuilles opposées, composées imparipennées, à 3-7 folioles pétiolulées, plus ou moins cordiformes, acuminées, légèrement dentées

Fleurs : Fleurs parfumées, 18-20 mm, blanc verdâtre, en grandes panicules terminales ou latérales ; calice constitué de 4 sépales pétaloïdes, velus en dessous ; pétales absents ; nombreuses étamines

Fruits : Akènes munis d'un style duveteux persistant, formant d'importantes masses cotonneuses


Toxicité : Essentiellement une toxicité cutanée, la littérature ne signalant que de rares cas d'intoxication par ingestion, la plante étant habituellement dédaignée par le bétail

Nature du toxique : Glucoside appelé ranunculine, dégradé par hydrolyse en une lactone irritante, la proto-anémonine, rapidement inactivée en anémonine, par dimérisation spontanée, ce qui explique la relative innocuité de la plante à l'état sec

Organes incriminés : Plante entière mais surtout les feuilles (0,15 mg/g de ranunculine)

Symptômes :
• Irritations cutanées plus ou moins graves provoquées par simple contact

Remarques :

• Ce sont sans doute les propriétés irritantes de la plante qui justifient son nom vernaculaire "d'herbe aux gueux" : les mendiants s'en frottant jadis la peau afin de mieux inspirer la pitié.
• A noter l'existence d'autres espèces indigènes de clématites : C. flammula (feuilles bipennées à folioles entières, fleurs un peu plus petites, blanc pur, à sépales glabres), C. recta (assez semblable à une forme herbacée de C. flammula, sépales duveteux seulement sur les bords), C. alpina (feuilles biternées à folioles ovales et dentées, fleurs plus grandes, solitaires, pendantes, bleu violet, étamines blanches) ainsi qu'un très grand nombre d'espèces ou de variétés ornementales, à grandes fleurs, généralement colorées, simples ou doubles, à 8-9 sépales.
Toutes ces plantes sont à considérer comme potentiellement dangereuses.

 


 

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Dernière mise à jour le 03/10/2005 à 21:31:50