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Camomille romaine
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Nom latin : Anthemis nobilis L.
Noms communs : Anthémis noble, camomille odorante, camomille
d'Anjou, camomille double Famille : Astéracées Parties utilisées :
Capitules floraux séchés
Origine : Europe du Sud, de l'Ouest (Angleterre, Belgique,
France, Allemagne, Italie, Espagne), sur les terrains sablonneux au bord
des étangs à l'état sauvage, et Afrique du Nord. La drogue est obtenue à
partir d'une variété cultivée surtout en Belgique, en France (Anjou), en
Angleterre, mais aussi aux États-Unis et en Argentine ; récoltée la
deuxième année, celle-ci ne comporte pratiquement que des fleurs ligulées.
La production est abondante en France et les importations proviennent
surtout de Pologne et de l'ex-Tchécoslovaquie.
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Description de la drogue sèche (Cahier n°3 de l'Agence du Médicament, 1998) :
• Capitules hémisphériques de la variété double plus ou moins aplatis
(stockage), diamètre env. 1-2 cm, caractéristiques
• Involucre arrondi vert grisâtre à plusieurs rangs de bractées imbriquées
et serrées, souvent caché par les fleurs
• Nombreuses fleurs ligulées lancéolées blanc à gris jaunâtre (séchage) se
détachant facilement
• Fleurs tubuleuses centrales rares et presque invisibles
• Réceptacle conique plein (différence avec la matricaire, Matricaria
chamomilla)
Odeur : Caractéristique
Saveur : Amère et aromatique
Description de la plante à l'état frais :
Herbacée velue, vert blanchâtre, à tiges couchées ou dressées
Taille : Jusqu'à 30 cm
Feuilles : Feuilles alternes, bi- à tripennatiséquées
Fleurs : Capitules floraux odorants, solitaires à l'extrémité
des rameaux, 8-20 mm, ne comportant pratiquement que des fleurs ligulées,
blanches, stériles ; réceptacle plein, présentant, entre les fleurs, des
paillettes allongées et translucides ; involucre du capitule réduit à 2-3
rangs de bractées serrées et imbriquées
Fruits : Akènes jaunâtre, côtelés, sans aigrette
Constituants :
• Huile essentielle :
- esters d'acides angélique, méthacrylique, tiglique et isobutyrique
- alcools aliphatiques
- pinocarvéol, pinocarvone, chamazulène (coloration bleu clair), bisabolol
- lactones sesquiterpéniques, responsables de l'amertume, de type
germacranolide (nobiline), guaianolide
• Flavonoïdes : hétérosides d'apigénine et lutéoline en majorité
• Polyphénols : acides caféique, anthénobilique
• Coumarines : scopoloside
• Dérivés polyacétyléniques
Indications (Cahier n°3 de l'Agence
du Médicament, 1998) :
• Voie orale :
- Traditionnellement utilisé dans le traitement des troubles digestifs tels que: ballonnement épigastrique, lenteur à la digestion, éructations, flatulences
- Traditionnellement utilisé comme traitement adjuvant de la composante douloureuse des troubles fonctionnels digestifs
• Usage local :
- Traditionnellement utilisé en usage local comme traitement d'appoint adoucissant et antiprurigineux des affections dermatologiques, comme trophique protecteur
- Traditionnellement utilisé en cas d'irritation ou de gêne oculaire due à des causes diverses (atmosphère enfumée, effort visuel soutenu, bain de mer ou de piscine...)
- Traditionnellement utilisé par voie locale (collutoire, pastille), comme antalgique dans les affections de la cavité buccale et/ou du pharynx
- Traditionnellement utilisé par voie locale en bain de bouche, pour l'hygiène buccale
Effets indésirables (Extrait de la monographie
de la commission E, BAnz n°221 du 21.11.93) :
A éviter en cas d'allergie connue à la Camomille romaine et à d'autres
Astéracées.
La drogue possède en général un effet de sensibilisation d'intensité
moyenne. Cependant, quelques cas de réactions allergiques ont été
rapportés. Expérimentalement, des réactions croisées ont été observées
avec l'Achillée millefeuille, la Matricaire, la Laitue vireuse et le
Chrysanthème.
Un choc anaphylactique a été décrit suite à l'absorption d'une infusion de
Camomille romaine. L'apparition d'une rhinite allergique chez les sujets
allergiques au pollen d'Armoise est possible.
Spécialités : Arnican crème, Élixir Spark, Stago
solution buvable...
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Références bibliographiques
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